Sur les champs de bataille contre la peur, la trahison, l'injustice et la misère, je vois derrière ces graminées des points verts, sous ce soleil sahélien intact de l'été. Ils y sont pour défendre leur pays contre ceux qui ne veulent plus qu'ils vivent sans se soumettre à la misère. Alors de loin j'entends une musique, non plutôt des sons des oiseaux errants des lieux des drames.
Ces derniers ont tant vu des bains de sang qu'ils sont aussi tristes, très touchés de voir des gens, de la même communauté, se tirer dessus dans une bataille régulièrement intense. De loin très loin des lieux, ce sont des décideurs du sort des populations, dans ces immeubles bien garnis du beau et du confort, ces hommes forts qui surveillent le développement des conflits. Sans quitter mon lit de tristesse, là où les anges des rêves m'amènent pour observer les méfaits du nouveau monde que les hommes ont décidé d'avoir depuis quelques années, je continue de suivre ces images tristes et mélancoliques. La vie n'est plus en ville ni dans les villages, tout est flou et foutu dans ce monde de fous.
Comme si je suivais un film qui m'amenait sur des lieux différents, je vois dans certaines villes, boulevards et avenues, là où les usagers de tout genre font leur déplacement tranquillement sans aucun souci des dangers qui se dressent loin de leur milieu de vie. En ville, je vois des ambulances, des hôpitaux, des centres de santé et autres lieux de soins ou de désolation, là où la mort frappe aussi cruellement et j'ai compris que la guerre a gagné toutes nos communautés.
La misère tue aussi sévèrement que la guerre. Tout le monde est confronté à des difficultés socio-économiques car les gens n'ont plus de moyens pour se nourrir, se soigner et même manger des repas humains. C'est dans ce monde où nous vivons, là où mal est bon et bien est mal, une sorte de déséquilibre moral qui s'étend aussi sévèrement comme cette dernière pandémie.
Gabin Conrad AFANGNIDE
"Un regard sur ce monde “
Houston, le 9 août 2024
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