Le Paradoxe d'une démocratie en panne.

22 septembre 2019 - 09:46

Le Paradoxe d'une démocratie en panne

Sur les médias, à l'étranger, tout le monde parlait de cette démocratie handicapée par les magouilles, la corruption et la culture du gain facile.

À la question de savoir ce qui est au fond de cette fierté, certains béninois se fondent sur leur liberté d'expression. Un véritable paradoxe car si le développement se limite à la liberté d'expression, tous les oiseaux qui chantent à longueur de journée seront très heureux.

Loin de ce que l'on peut penser de ces décennies d'apprentissage de l'état de droit, le Bénin n'a rien donné d'extraordinaire. Nous avons vu naître que des milliardaires douteux. Ce pays ressemble à une vache qui rit. Après avoir perdu tout son lait, elle rigole comme si rien n'était.

On était là jusqu'à la révolution d'avril 2016 qui pour certains "croyants politiques" serait la période des miracles à Cana. Malheureusement, les nouveaux bergers étaient venus avec un nouvel évangile. Tous les baptisés et tous ceux qui vont à la table sainte doivent tout reprendre.

La nouvelle alliance appelée: Rupture a institué un nouveau catéchisme. Ceci dit, Nous ne sommes plus dans le concile de 1990 (les dispositions relatives à la conférence nationale ). En tout cas, il faut retenir que la vache a été abattue et l'arbre qui cachait la forêt est tombé.

Il faut maintenant tout reconstruire en tenant compte des réalités sociales pour un meilleur devenir. Ceux qui étaient chefs suprêmes de fameux partis politiques sont sans caleçon politique. Ils doivent reprendre le catéchisme du nouveau concile pour se faire baptisé de nouveau ( Le nom du baptême est le certificat de conformité).

En tout cas à quelque chose malheur est bon, les Béninois ont compris que le développement n'est pas une histoire de croyance ou d'amitié mais le fruit du travail, le travail bien fait. Le psaume du 6 avril au verset 2016 qui dit : "Talon, Talon l'homme qu'il faut" doit être revu à la baisse.

Dans les marchés, dans les églises, partout dans la diaspora tout est asséché. La vache a perdu son lait depuis trois ans et alors les Béninois n'ont plus que les yeux pour pleurer le décès de leur démocratie qui poussait sous leur naïveté.

Maintenant rien ne sera plus comme avant, le Bénin doit chercher son modèle de démocratisation en tenant compte de tous ses atouts et toutes ses réalités sociales dans le respect des droits de l'homme.

Il faut que chacun joue son rôle d'acteur de développement. Il faut se mettre au travail et arrêter d'accuser les nouvelles autorités sans faire un examen de conscience. Les nouveaux responsables ne peuvent pas tout donner seuls sans l'apport des autres.

Le développement d'un pays repose d'abord sur la volonté de tous, le changement des mentalités et la volonté d'être utile à son pays.

Les autorités actuelles doivent aussi faire preuve de sagesse pour ne pas jeter le bébé avec l'eau de bain. Il faut que chacun assume sa responsabilité dans ce pays pour sortir de cette situation alarmante.

Gabin Conrad AFANGNIDE

"L'enfant du pays"