Les jeunes au fond de la destruction
Le mal est que ses jeunes ne cherchent pas de nouveaux repères en dehors de la politique de pillage. Ils ont été mal formés et alors incapables de se prendre en charge.
L'école leur a fourni des connaissances générales sur la vie. Ce transfert de connaissances fut couronné de diplômes .
Arrivés chez eux, ils pensent détenir le droit de gagner leur vie sans gêne. Leur cerveau limité, mélange oisiveté, bavardage et se pose sur les postes déjà occupés par certains devanciers. Alors on trouve la clé utile qui est la politique ; on attend les élections pour pousser certains dehors et les remplacer.
En plongeant leur vie dans ces rêveries lugubres, ils finissent par comprendre que la vie professionnelle de leur milieu est grandement et gravement liée à la politique. Ils se mettent dans cette école où on apprend le mensonge, la bassesse pour donner un sens à sa vie.
Dans les l'administrations on recrute plus les fonctionnaires à qui l'on fait confiance et qui sont des outils faciles pour installer et conduire une chaîne de détournements et surtout d'impunité.
Sur ces chantiers des hommes formés mais foutus par les réalités existentielles, on voit des grands hommes occuper de petits postes de responsabilités juste pour glaner les miettes de salaires que le système en place leur donne.
A côté de ces hommes détenteurs du génie, on voit assis sur leur tête des petits profiteurs, filous, racoleurs puissamment installés. Ces derniers sont de véritables relais sur lesquels le système politique fonctionne.
Ces gens qui ont la chance de s'introduire dans la chair économique de l'État évoluent librement comme des virus sélectionnés et embouteillés pour produire le vaccin de la magouille.
Ces derniers mangent, boivent, jubilent à longueur de journée sans jamais faire face à une quelconque difficulté car l'essentiel est d'aider le système pourri dans sa longévité.
Aujourd'hui on comprend qu'on a plus besoin des hommes intelligents pour l'Afrique car l'intelligence ne donne rien et elle seule ne suffit pas pour gagner dans les secteurs économiques des pays. Il faut juste comprendre le système et soutenir son fonctionnement.
Il n'est donc pas aujourd'hui rare de voir des gens qui entre temps réclamaient dès lors les droits des populations en dénonçant les graves malversations, faire pire une fois installés dans l'appareil de l'État. C'est là où on comprend que le grand problème de l'Afrique c'est les africains.
Gabin Conrad AFANGNIDE
"Un regard sur ce monde "